Mochudi

Journée de travail libérée aujourd'hui, en raison d'aléas dont le récit, comme tout ce qui touche au travail, n'a pas sa place ici. Nous avons saisi l'occasion pour faire une petite visite de Mochudi et de son musée ouvert seulement du lundi au vendredi. 

Connu par certains pour être le village d'origine de Mma Ramotswe, Mochudi n'est pas vraiment ce qu'on peut appeler une destination touristique. Pourtant si l'on passe un petit peu de temps à Gaborone, la visite vaut le détour. Le musée est bien fourni en objets relatant l'histoire du pays, et surtout de la région autour de Mochudi. La vue depuis le sommet de la colline où le musée se trouve est à elle seule une bonne raison de se déplacer jusque là.

Premier "tracteur" de l'histoire du Botswana

Un petit passage par le kgotla, cœur politique de chaque village au Botswana, où se discutent toutes les affaires locales en présence du chef du village. Puis direction les empreintes de pas d'un certain "Matsieng".

Matsieng est un géant, et c'est également le premier habitant du Botswana selon la légende. Il serait sorti d'un trou dans la roche profond de 3 mètres, et aurait laissé l'empreinte de son pied droit juste à la sortie du trou. A en croire l’empreinte, ce géant avait un pied de 30cm de long. Cela peut paraitre petit pour un pied de géant, mais une fois que l'on sait que l'empreinte du pied gauche se situe autour de Molepolole, ce qui représente un pas de 50km d'envergure, ça calme!

Certaines personnes ne croient pas à la légende de Matsieng le géant. Celles-là expliquent que les bushmen réalisaient autrefois des gravures dans la roche lors de rituels associés à la pluie à proximité des trous d'eau, et que l'empreinte de pas est l'une des gravures les plus répandues. On trouve d'ailleurs plusieurs empreintes plus petites à côté de celle de Matsieng. Plus que l'histoire ou la géologie, il suffit d'observer la taille moyenne des habitants du Botswana pour douter que la population entière du pays descende d'un géant!

Le trou d'où tout aurait commencé.

La fameuse empreinte.

Bienvenue chez les Bushmen

Le week-end dernier, petite escapade dans la réserve de Khutse, à l'entrée du désert semi-aride du Kalahari. Les 4h de route entre Gaborone et notre destination sont l'occasion de découvrir un nouveau côté du Botswana, avec des champs cultivés, des fermes communales, des vaches des chèvres et des ânes un peu partout.

Une fois sur place, nous participons à une marche dans la nature avec un de ces bushmen qui peuplaient traditionnellement de désert et qui ont été déplacés avec la transformation de la zone en réserve. Les traits du visage marqués, un maillot du Milan AC usé sur le dos, il est guérisseur dans son village et va nous initier au mode de vie de son peuple. Nous aurons besoin d'un interprète entre la langage du Kalahari avec ses claquements caractéristiques et l'anglais.

Pendant un peu plus d'une heure, nous allons découvrir les plantes médicinales, l'observation des traces du passage des animaux, et certaines des techniques traditionnelles. Petit résumé en photos:

L'habitat traditionnel

Faire du feu, trop facile! ...en théorie en tout cas. Notre tentative sera un peu moins fructueuse!

De l'eau dans le désert, c'est possible grâce à la "patate-gourde"!

Faire une corde parfaite en quelques minutes à partir de feuilles de "langue de belle-mère", c'est ça aussi être un bushman.

Le piège (pour pintades) réalisé avec ce même type de corde, impressionnant d'efficacité.

Pour le reste, la réserve de Khutse est loin d'être la plus fournie en animaux que nous ayons vu jusqu'à maintenant. Nous y avons découvert une faune différente, même si nous avons raté les fameux lions du Kalahari. Les paysages sont vraiment ceux de l'Afrique que l'on s'imagine depuis la France, avec ses grands espaces et ses hautes herbes dorées.

En bonus, un lever de Soleil africain:

Nouvelles (et) habitudes

Rien de posté ici depuis deux semaines, étant donné que j'essaye de faire de ce blog un album plutôt qu'un journal relatant notre vie au jour le jour du genre : "Aujourd'hui, on a fait ci au boulot et mangé ça". Ce n'est peut-être qu'une façon de justifier une flemme passagère d'écrire, mais rien n'a été suffisamment notable récemment pour mériter un article ici. Pour autant, on ne peut pas vraiment dire que l'on s'ennuie. La principale occupation de ces derniers jours a été de réserver les prochaines destinations et de prévoir le retour en France (au passage, ce sera le 5 juillet). 

Cape Town, Désert du Kalahari, Tuli Block, Delta de l'Okavango... et d'autres! Programme dans le désordre des semaines et mois à venir.

Pendant ce temps, les petites choses du Botswana passent dans le domaine des habitudes:

• Demander "Comment ça va?" systématiquement en saluant tout le monde.
• Tendre le bras droite en rabattant le gauche perpendiculairement contre le torse pour serrer la main ou donner quelque chose.
• Tourner la clé de la voiture dans le sens qui ferme en France pour l'ouvrir, et inversement.
• Faire peur aux singes qui s'approchent trop du manguier.

Madikwe Nature Reserve

Nous avions depuis le début repéré la réserve de Madikwe, situé à seulement 30km de la maison côté sud africain. Plusieurs guides et sites internet la décrive comme l'une des plus belles d'Afrique du Sud, comportant toute la faune de la région. Seulement, pour avoir le droit de profiter de tout ça, il faut y passer au moins une nuit dans un des lodges luxueux, ce qui n'était clairement pas dans nos moyens.

Et puis la semaine dernière nous avons appris l'existence d'un site de réservation de dernière minute pour ce genre de lodges. A défaut de rendre le séjour bon marché, il est devenu abordable pour notre budget de stagiaires. Voilà comment nous nous somme retrouvés samedi soir dans la "suite luxueuse n°2"  de l'Impodimo Game Lodge.

Le luxe, c'est un piscine avec une petite île au milieu.

Le luxe, c'est une cheminée dans un pays où il fait 35°c.

Le luxe, c'est une moustiquaire autour du lit dans une zone sans palu.

Le luxe, c'est d'avoir le choix entre prendre une douche dans la salle de bain ou sur la terrasse.

Le luxe, c'est quand ce n'est pas toi qui va voir les éléphants dans la réserve, mais l'inverse!

Nous aurions pu rester au lodge à profiter de tout ce luxe, mais cela aurait été trop facile! En grands aventuriers nous avons choisi de partir explorer la savane environnante afin d'aller observer au plus près ses féroces prédateurs... Enfin nous avons participé aux deux "game drive" (safari en voiture) organisés par le lodge, ce qui, à part s'installer sur la banquette confortable d'un puissant 4X4 et ouvrir grand les yeux ne demande pas trop d'efforts. Pour le reste, les photos seront plus parlantes que le texte.

 

 

Bientôt plus de photos sur les dernières semaines dans la rubrique "Quelques phototswana"...

Expériences culinaires

Cette semaine a été un peu plus chargée niveau travail, et donc un peu mois active sur le blog. Mais de très belles choses s'annoncent pour ce week-end, et de nouvelles photos devraient arriver en début de semaine prochaine. En attendant je poste une photo d'un plat de saison goûté ces derniers jours :  le phane (prononcer fané).

Il s'agit en fait de chenilles cuisinées en sauce, qui dans la nature ressemblent à ça...

... et dans l'assiette ressemblent plutôt à ça.

Tout se mange, ça craque un petit peu sous la dent et le goût est agréable. Par contre les petites épines que l'on voit très bien sur la version vivante mais beaucoup moins dans la version cuisinée sont plus surprenantes en bouche, et rendent le plat difficile à terminer.

En bonus, une autre expérience culinaire faite maison cette fois-ci, des crêpes à la farine de sorgho, Chandeleur et Botswana obligent.

Zebras

Pour la première fois de son histoire, l'équipe nationale de foot du Botswana est qualifiée pour la phase finale de la Coupe d'Afrique des Nations. Le premier match se jouait contre le Ghana mardi, tout Gaborone était habillé aux couleurs de l'équipe (y compris les policiers, les membres du ministère...). Nous avons regardé le match dans le bar le plus proche de la maison. Malgré la défaite assez logique 1 à 0, l'ambiance était là.

La vidéo qui suit a été prise au moment de l'expulsion d'un joueur ghanéen, alors que le Botswana était déjà mené au score.

Weekend en Afrique du Sud (2)

Le dimanche commence comme le samedi à 5h30, départ direction Pretoria, à 70km de Johannesburg. Pour la capitale d'un pays comme l'Afrique du Sud, Pretoria est une ville relativement petite, mais qui semble assez moderne. On s'y sent plus en sécurité qu'à Johannesburg, mais il n'y a pas grand chose à voir, si ce n'est l’hôtel de ville. Nous ne perdons pas de temps à Pretoria, qui n'était qu'une étape vers la destination du jour : Sun City.

Sun City est un caprice construit au milieu de nulle part. C'est à la fois un palace, un parc d'attraction, une base de loisir, un casino, une réserve animalière... La démesure du lieu fait presque oublier que tout est scandaleusement artificiel. Un train aérien fait la navette entre le parking et le "Entertainment center". Après un tour rapide pour jeter un coup d’œil au palace, imaginé par le même architecte que le château de Disneyland Paris, nous avons essayé la "Vallée des vagues". Ce parc aquatique comporte notamment une piscine à vagues (hautes jusqu'à 2m) entourée d'une plage de sable, une rivière, une dizaine de toboggans, un parcours de promenade qui passe sous une cascade... De quoi passer un moment sympa! Un petit tour au casino pour la forme, et il est déjà temps de repartir vers Gaborone. Conduire au milieu des paysages d'Afrique du Sud est un vrai plaisir.